La dernière fois je vous parlais de mon ZX81, et ce mois-ci, l'ami réformed va vous dire deux mots de son regretté AMSTRAD. Mais avant, l'évenement est sans doute quelques mots de l'excellent Ceccaldi, fondateur de l'Hebddddoooooo. Net ExiT : Peux tu rapidement nous résumer ton parcours ? ( la phase puberté nous intéresse pas c'est degeulasse et ca rend sourd ) Ceccaldi : J'ai commencé l'informatique en amateur sur un Texas ti-99 vers 1980, j'ai pondu quelques programmes pour cette machine dans un bouquin qui s'est vendu à 70.000 exemplaires. Avec le blé du bouquin, j'ai monté l'hhhhebdo. Net ExiT : T'en as pas marre de voir 15 000 versions sur l'arrêt de l'Hhhhhebdo ? Du style mauvaise ambiance, plus de sous, pression de la CIA, Sugar qui aurait tente de faire exploser vos locaux 17 fois, une sombre histoire de ballets roses ? Quelle est la vérité vraie ? Ceccaldi : L'hebdo s'est arrêté parce qu'il n'y avait plus assez de lecteurs. Et il n'y avait plus assez de lecteurs parce la quinzaine d'ordinateurs dont nous parlions au début du journal sont tous morts les uns après les autres, tués par Amastard qui avait de très bonnes machines pour l'époque. Pour l'ambiance, en gros, il y avait 4 ou 5 personnes qui bossaient comme des cons, 15 heures par jours, 7 jours sur 7 et une quarantaine qui branlait pas grand chose ( NDF : Tiens ca me rappelle un zine ca ... ). A la fin, ça use et comme j'ai un caractère de merde, ca ne m'a pas vraiment poussé à essayer de continuer quand les problèmes sont arrivés. Net ExiT : Crois tu qu'il y a encore de la place dans la presse info sur papier pour des gens qui ont les couilles de dire les choses telles qu'elles sont, sans langue de bois, bref comme le faisait l'hebdo ? Ceccaldi : Putain, oui, il y a de la place. Il n'y a plus rien qui marche dans cette putain d'informatique. Que ce soit Mac ou PC, il faudrait un canard qui teste les softs et les machines et qui crie bien fort que CA NE MARCHE PLUS. Net ExiT : Si tu devais designer un successeur dans tout ce qui se fait maintenant, ca serait qui ? Ceccaldi : Tu en connais beaucoup des journaux sans pub ? Net ExiT : Avec le recul, tu regrettes ? Ceccaldi : non. Net ExiT : L'avenir de la presse info, et de l'info tout court, tu le vois comment ? Et tu le voudrais comment ? Ceccaldi : La presse tout court, pas de problème, il y a largement de quoi lire et c'est quand même plus sympa d'avoir un canard dans les mains que de se niquer les yeux sur Internet. La presse micro, c'est de la daube, un grand catalogue de publicité qui n'est même pas gratuit. Net ExiT: Tu fais quoi maintenant ? Quand tu surfe, quel style de site tu aimes ? Ceccaldi : Je ne surfe pas, je vais juste chercher les infos dont j'ai besoin sur les sites spécialisés. En revanche, j'adore l'e-mail, par exemple pour aller gueuler dans la bal du dirlo de Iomega parce que les drivers de ses ZIP de merde sèment la panique sur mes Macs. Net ExiT : Ca te dirait d'aller faire un tour en Mercedes 600 SEL avec moi ? Ceccaldi : Je déteste les Mercedes. Porsche ou Ferrari, si tu veux et si c'est moi qui conduit. Propos recueilli sous la contrainte
par Fabinou
Certains d'entre nous (les plus jeunes) seront sûrement étonnés d'apprendre qu'il y a 10 ans existait un micro-ordinateur doté de 128Ko de RAM, d'un lecteur de disquettes 3 pouces, d'une technologie 8 bits et cadencé à 2,8Mhz (cadence à confirmer, je dis un peu ça au hasard.) "Mais d'où il sort celui là, de Papouasie ????", me diront ces mêmes jeunes que j'interpelle. Que nenni, cher(e)s ami(e)s... cette machine a bien existé, et le nom de la bête était : Nostalgie, quand tu nous tiens... Ahhhhhh, qu'il est loin le temps du CPC !!! Mon premier ordinateur, offert par ma maman (en fait c'était mon second; mon premier était un Atari 600XL, offert aussi par ma môman, mais mes connaissances en matière de prise péritel m'empechèrent de le faire fonctionner correctement). Ahhhhhh, qu'il est loin le temps où je devais formater mes disquettes avec le CPM (opération qui prenait 5 minutes/disquette). Ahhhhhh, qu'elles me semblent loin, les longues lignes de Basic, tapées sur mon clavier des nuits entières durant; sans parler des nuits entières suivantes à débuguer les mêmes lignes (très souvent, on mettait deux fois plus de temps à débuguer la chose qu'à la taper). Ahhhhhh, qu'elle était belle cette époque où les jeux vidéos, à l'aide de l'utilitaire Discology, se finissaient en une nuit car on avait mis le nombre de vie à 255 (Discology permettant aussi de formater les disquettes environ 3 fois plus vite que le CPM, on comprendra pourquoi je verse un larme lorsque je l'évoque). Ahhh.. Argh.. Touss !!! Touss !!! Keuf !!! Beuargh !!!!! Hum... Pardon... je m'excuse, mais c'était aussi le temps où je ne fumais pas. Comme quoi, tout fout le camp. Bon, arrêtes de t'extasier sur le passé et parle nous de la bête. Et bien, comme je l'ai dis plus haut, l'Amstrad CPC6128 (qui est aux CPC464 et CPC664 ce que le ZX81 est au ZX80, voir article dans NetExit 9) était un micro-ordinateur complet, intégrant le lecteur de disquettes, l'ecran couleur, le clavier et un ravissant microprocesseur Z80 dont on m'a dit à l'époque qu'il valait environ 10 Frs dans un magasin à Toulon. Le créateur n'était personne d'autre que Alan Michaël Sugar (et sûrement une centaine d'ingénieurs), initiales magiques (AMS) qui formèrent la première partie du nom de la marque, le TRAD signifiant Trademark. Alors que le 664 n'était qu'un 464 avec un lecteur de disquettes à la place des cassettes, le 6128 possédait 128Ko de RAM, mais pour des raisons osbcures, seulement 64 étaient accessibles à l'utilisateur; les autres 64 ne pouvaient être utilisés que par un utitaire appelé "Bank Manager". Grâce à ce programme on pouvait stocker 4 images en RAM, mais j'en ai jamais vraiment compris l'utilité. ( NDF: Normal, y en avait pas :)) Sur toute la gamme des CPC, le basic était directement inscrit en ROM et c'était un vrai plaisir de programmer avec. De plus, grâce au CPM (un Operating System proche du DOS, mais totalement incompatible), on pouvait charger le DRLogo. Mais siiiii, le LOGO !!! avec la tortue, souvenez-vous, à l'école :
Pour finir avec les caractéristiques techniques, j'ajouterai que le système d'exploitation, à l'instar du Basic, était inscrit en ROM (j'ai jamais compris comment Alan avait fait tenir tout ça dans une puce si petite) et qu'il s'appelait AMSDOS. 128Ko de RAM, 2,8Mhz et un Z80 sous le capot,OK; mais ça donnait quoi exactement ? Des merveilles, mes jeunes amis, des merveilles. Vous n'avez pas connu, vous, des héros comme Barbarian, Rick Dangerous, Robocop, Capitain Blood. Vous n'avez jamais piloté le Vaus (le petit vaisseau phalique d'Arkanoïd), la F40 de Crazy Cars II, un jeu Titus (Je dis ça parce que avant de faire des daubes comme " Metal Rage " sur PC,le renard faisait des prouesses sur CPC). Rhhhaaaa que c'est beau la nostalgie !!! Il faut dire que le CPC était doué pour le graphisme. Il pouvait gérer trois modes graphiques diffèrents :
Oui c'est vrai, je l'avoue, c'était pas le nirvana, mais heureusement arrivèrent... Longshot, le Logon System, les Malibus Crackers et les autres : les DemoMakers du CPC. Ah ah, ça vous en bouche un coin, mes p'tits gars, pas vrai ? Et oui, le CPC avait aussi des Demomakers dont le but principal, outre celui de faire des petites demos pour présenter les jeux qu'ils avaient crackés, était de repousser sans cesse les limites de la machine. Ce sont les demomakers qui ont permis l'affichage d'une image sur l'écran complet (oui, parce que j'ai oublié de vous le dire, mais autour de l'écran se trouvait une bordure dont on ne pouvait rien faire, si ce n'est en changer la couleur). Certes, cette méthode, appellée "OverScan", avait était developpée par Titus (encore eux), mais ce sont les Demomakers qui l'avait popularisé. Ce sont encore les Demomakers qui avaient trouvé la possibilité d'afficher 27 couleurs simultanément en mode 2 (le mode qui donnait les graphs les plus fins). Et peu avant la mort du CPC, ces mêmes Demomakers commencaient à toucher à la 3D et au zoom... Baiiiiiiiiiiiillllllee... Ah ?? Parce que le CPC est mort ? Raconte, ça à l'air chouette. Et bien oui, mes biens chers frères et mes biens chères soeurs, le CPC a mouru. En effet, c'était l'époque des consoles de jeux super puissantes comme la Sega MegaDrive ou la SuperNintendo ("Super puissantes",??? Il se fout de notre gueule, lui !"), et Monsieur Sugar n'a pas résisté à l'envie de s'y essayer en sortant la GSX4000 (Fab, confirme moi le nom NDF: Je confirme) et le CPC6128+, mélange de la nouvelle console et du vieux CPC. Malheureusement, une mauvaise gestion (ou un obscurantisme à la Bill Gates, je ne sais pas) voulut que les simples utilisateurs comme vous ou moi ne pouvaient pas utiliser pleinement les nouvelles capacités du 6128+ (j'ai peut être fait une faute d'accord dans ma phrase, mais faut pas m'en vouloir, il est 1h46). Cette politique de m.... entraina la mort de la gamme CPC et de toute la presse qui tournait autour, si bien que sur la fin, seul un magazine subsistait : Amstrad 100% (mais ça, ce sera un autre article). Ca y est ??? Tu as fini de te lamenter ??? Ca y est, j'ai fini de me lamenter. J'aimerai juste conclure par un vibrant hommage à ceux qui ont marqué ma jeunesse, soit :
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